Trois jours dans la vie de Paul Cézanne

Trois jours dans la vie de Paul Cézanne
Mika Biermann
Anacharsis
02/01/2020
Avis de Marie-Odile:
Ma représentante Véronique Morvant me l’avait chaudement recommandé.
Je pourrais aussi le classer dans la catégorie : petit bijou. Court, fort, très belle écriture.
Trois jours dans la vie du peintre qui crapahute dans la colline avec tout son barda pour peindre des morceaux du paysage Aixois.
Il est bourru, solitaire,obsédé par sa tâche de peintre.
Deux extraits:
Page 11: « Chez le chien, l’espoir meurt en dernier; le doute n’a pas de prise;l’optimisme est roi. »
Page 74: « Il est trop tard pour partir pour le bois du Pissou pour continuer ce maudit paysage qui n’avance pas (voilà pourquoi il aime le train, et une place à côté de la fenêtre: parce qu’on a l’impression que le paysage avance!)…
Coup de cœur de Marie-Odile
Editeur:
L’oeil chafouin, le poil hirsute, Paul Cézanne crapahute dans la garrigue, suant sous son melon, le chevalet harnaché sur le dos comme à un baudet. Apparaît la bottine d’une femme gisant sur un talus, et c’est le drame.
Trois jours dans la vie de Paul Cézanne suffisent à Mika Biermann pour faire sauter les écailles de peinture, gratter la trame, ajourer jusqu’à l’os le portraitiste de la Sainte- Victoire. Il transforme un thriller sordide en une Odyssée sur une mer de peinture, dans des pinèdes et des sous bois aux nuances fauves, sur les traces du peintre bourru, vaniteux et obsédé par des chimères grotesques qui n’engendrent pas la mélancolie. On en termine la lecture avec les doigts maculés de couleurs vives et l’oeil fringant.
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