Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur ****- Harper Lee

Livre de Poche, Edition originale en anglais 1960
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Dans une petite ville d’Alabama, au moment de la Grande Dépression, Atticus Finch élève seul ses deux enfants, Jem et Scout. Homme intègre et rigoureux, cet avocat est commis d’office pour défendre un Noir accusé d’avoir violé une Blanche. Ce bref résumé peut expliquer pourquoi ce livre, publié en 1960 – au cœur de la lutte pour les droits civiques -, connut un tel succès. Il ne suffit pas en revanche à comprendre comment ce roman est devenu un livre culte aux Etats-Unis et dans bien d’autres pays. C’est que, tout en situant son sujet en Alabama à une époque bien précise – les années 1930 -, Harper Lee a écrit un roman universel sur l’enfance confrontée aux préjugés, au mensonge, à la bigoterie et au mal. Racontée par Scout avec beaucoup de drôlerie, cette histoire tient du conte, de la court story américaine et du roman initiatique. Couronné par le Prix Pulitzer en 1961, Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires dans le monde entier.
Elle a obtenu le prix Pulitzer en 1961.
Ce roman présente la particularité d’être paru, en français, sous trois titres successifs (sans parler du titre de l’adaptation cinématographique, citée plus loin) :
Quand meurt le rossignol, en 1961, dans une traduction de Germaine Béraud ;
Alouette, je te plumerai, en 1989, dans une traduction d’Isabelle Stoïanov ;
Ne tirez pas sur l’oiseau moqueur, en 2005, dans la précédente traduction d’Isabelle Stoïanov revue par Isabelle Hausser.
Source: Wilkipedia
Avis:
Grand bonheur de lecture. Merveille, comme le dit la quatrième de couverture de l’édition de poche dans lequel on peut découvrir aujourd’hui cet ouvrage: « Phénomène comparable à « L’Attrape-cœurs » de Salinger et donc l’un des plus beaux livres jamais écrits »
Cette parenté est d’autant plus exact que l’auteur n’a écrit qu’un livre, tout du moins publié (Salinger a quant à lui publié aussi des nouvelles) et reste un personnage mystérieux.
Un de ces livres qu’on désirerait ne jamais finir, il va en s’intensifiant au fil des pages. La narratrice est le personnage principal du roman, c’est une petite fille intelligente et sincère. Elle nous attendrit, nous surprend, nous fait sourire, nous émeut, tout au long du roman. En lisant ce texte je pensais à ma dernière lecture: « le secret de jasper Jones », qui cite dans son ouvrage un peu raté, Twain et Harper Lee, et je voyais tout ce que l’auteur avait tenté de faire sans y parvenir. Quelle est la différence? Ici tout est fin, juste, délicat même dans quelques grossièretés qui lui vaudront les foudres d’une certaine censure américaine. De la hauteur de vue. Le propos étant à travers la figure admirable du père, Atticus Finch, intègre et défenseur de la justice et des droits des noirs dans un Alabama raciste, de montrer l’humaine nature, dans ce qu’elle a de plus mesquin et mauvais, et d’autre part dans ce qu’elle a de plus grand et courageux. Et parfois les deux mélangés.
Il y a des scènes magnifiques, d’anthologie. La richesse de ce livre est aussi qu’ici tout est suggéré, on prend l’histoire en cours de route, on est invités à la table de Monsieur Finch, on suit la jeune Scout et son frère dans les rues de leur village, on écoute la plaidoirie du père tentant de sauver la vie d’un « nègre » injustement accusé, mais comme des invités polis que nous sommes, nous n’aurons pas de réponses à toutes les questions, de nombreuses zones d’ombre le restent, et nous devons quitter cette famille blanche d’Alabama, la laisser continuer sa vie sans nous. Nous qui savons qu’un président noir a été élu aux Etats Unis d’Amérique, et nous aimerions bien retourner le leur dire à ces blancs des années trente qui ont lutté pour plus d’égalité et de justice.
Le roman a fait l’objet, en 1962, d’une adaptation cinématographique sous le même titre anglais « To Kill a Mockingbird », titrée en français « Du silence et des ombres », dans une réalisation de Robert Mulligan sur un scénario de Horton Foot, avec notamment Gregory Peck dans le rôle de l’avocat Atticus Finch.
1 commentaire
quequette rose (kevin) · 27/09/2014 à 13:27
bravo signer un chanteur connu