Magasin Général, Ernest Latulippe (Tome 6) ****- Loisel et Tripp

Casterman, Album, Novembre 2010
Editeur:
En l’absence de Marie, dont personne ne sait si et quand elle reviendra de Montréal, Serge a pris la décision de s’occuper désormais de son commerce. C’est qu’il faut bien approvisionner Notre-Dame-des-Lacs, qui manque de tout depuis que son Magasin Général est tombé en déshérence. Malheureusement, ce n’est pas si simple. Les fournisseurs de Saint-Simon, qui n’accordaient leur confiance qu’à Marie, refusent de faire crédit à Serge. La tension monte au village, scindé en deux camps : ceux qui regrettent Marie (surtout les hommes) et ceux qui sont heureux qu’elle soit partie (surtout les femmes), ne lui pardonnant pas d’avoir « fauté ». Pendant ce temps, Marie s’amuse comme une folle à Montréal, sort et multiplie les amants. Mais elle est nostalgique du village…
Avis:
Voilà, c’est un magnifique film en couleur, avec des sous-titres, je dis cela en pensant à ceux nombreux, parmi mes clients, qui ne lisent pas de BD, parce qu’ils ne savent pas les lire, comment associer le texte et le dessin. A mon avis il faudrait les enfermer avec une belle bibliothèque uniquement de BD pendant trois jours ça devrait suffire, on leur mettrait les classiques, et le « Magasin général » en bonne place. Ce qui me navre, je n’ai pas pu prendre un nombre de volumes assez important pour obtenir la jolie silhouette de Marie (j’ai Lucky Luke et Joe Bar Team; C’est pas pareil!)
Quel plaisir de retrouver Marie et les villageois: personnages principaux et secondaires très bien brossés, on est attendri, amusé. Et puis Marie après un séjour à Montréal s’émancipe, et ça, ça fait plaisir!! Ceux qui ont rejeté Marie, parce qu’elle a fauté avec un jeune gars du village, le curé, brave homme s’il en est, mais coincé par les bigotes du village dans son rôle de curé, certaines villageoises, tout ce beau monde accueille avec soulagement Marie et son Magasin général sans lequel le village s’asphyxie.
La construction est admirable, je me suis délectée devant certaines planches: pages 40,41,42,43: le village tout à sa joie de retrouver Marie, dans plusieurs cases un premier plan et un second, plusieurs actions et dialogues. C’est très subtil.


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