L’histoire très ordinaire de Rachel Dupree ****- Ann Weisgarber
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Traduit de l’anglais(Etats-Unis) par Aline Azoulay
Ed originale Belfond, Avril 2010
Poche points Seuil,coll. Les Grands Romans, Avril 2011
Drame humain
Voici un premier roman fort bien maitrisé. D’une grande force dramatique.
Une femme pauvre, appartenant à la communauté noire de Chicago, rêve d’un avenir meilleur. Ceux sont les années 1914, des hommes s’engagent pour combattre en Europe, les indiens dans la dernière décennie ont été définitivement chassés de leur terre, et sont devenus des « indiens subventionnés ».
La jeune Rachel épouse le fils de sa patronne, propriétaire d’une pension pour travailleurs noirs et le suit dans les « Badlands » les mauvaises terres, dont même les indiens n’ont pas voulues. Soldat dans l’armée américaine, son mari voue une haine farouche aux indiens qu’il a contribué à chasser. Il est fier, volontaire, et veut s’élever au dessus de sa condition, et surtout au dessus des « petits blancs »: il achètera des terres et sera propriétaire. Rachel et lui vont vivre des années de dur labeur, avoir de nombreux enfants, en perdre plusieurs, des conditions de vie très dures, mais ils ont une terre à eux, une maison, du bétail… Jusqu’à ce que la grande sécheresse mette en péril leur vie.
L’histoire est racontée par flash back, le présent se trouvant peu à peu éclairé et transformé par ce que l’on apprend du passé de Rachel et Isaac son mari. Le courage, la ténacité de Rachel forcent l’admiration. Les personnages sont plein de contradictions et la complexité de leur caractère et de leur situation rend ce roman très riche.
Rachel est une mère courage. Un beau personnage de femme. Roman émouvant.
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