Les lectures qui ont compté dans ma vie
Les années maternelles ou les livres qu’on me lisait:
Les périodiques: Perlin et Pinpin, Nounouche
Les albums: « L’ours Patapouf » d’Angela Gibson Morrell, les contes de Perrault, d’Andersen, les contes russes, dont mon histoire préféré : « Baba-Yaga » dans l’édition aujourd’hui épuisé illustré par Adrienne Ségur.
Les bandes dessinées: Sylvain et Sylvette
Les années primaires ou je commence à lire toute seule:
Périodiques: Fripounet et Marisette, Bernadette, Les Bayard (Et son fantastique Thierry de Royaumont; je recherche les premiers tomes épuisés!!), Le Journal de Tintin.
Les bandes dessinées: Astérix, Tintin, Gaston La gaffe, Prudence Petit Pas, Benoit Brise-fer: Madame Adolphine, les Schtroumpfs, Johan et Pirlouit par Peyo
Les livres: Mon premier vrai livre : Nuva l’intrépide! ( livre de mes frères ainés) les aventures d’un petit eskimo courageux.
Pour mes sept ans, l’age de raison mon grand-père m’offre Les fables de la Fontaine. On me conseille de lire la Comtesse de Ségur, dans la bibliothèque rose illustrée, livres qu’avaient lu avant moi mes tantes: Diloy le Chemineau, Jean qui grogne et Jean qui rit, à peu près tous les titres les plus connus de la Comtesse.
Dans les séries, il y a d’abord eu les Oui-Oui, puis Les club des cinq,tous les livres d’Enid Blyton, la Famille Tant mieux…
Les années collège ou je commence à piocher dans la bibliothèque des parents.
Un tournant en quatrième avec un professeur de lettres très aimée à l’Ecole Blanche de Castille de Villemomble, un de ces professeurs qui vous encourage et vous révèle à vous même. La découverte de Georges Sand, grand coup de foudre: François le Champi, la Petite Fadette, les Maitres Sonneurs,le Meunier d’Angibault, La Mare au diable…
Autre moment magique à la lecture du Grand Meaulnes d’Alain-Fournier, dans la bibliothèque Rouge et Or avec les illustrations de C.Delaunay, un des rares livres que j’ai relus plusieurs fois au cours de ma vie, toujours avec le même plaisir.
Et puis la très romantique Elizabeth Goudge (romancière anglaise du 19ème siècle) et son Pays du Dauphin Vert (aujourd’hui réédité chez Phébus libretto), La colline aux gentianes, L’arche dans la tempête…
Pearl Buck: La Mère, Pivoine,Vent d’Est Vent d’Ouest, la Terre Chinoise: la Chine d’autrefois vue par une anglaise fille de missionnaire qui y a vécu de nombreuses années.
Il y a eu le choc à la lecture du Journal d’Anne Franck, D’Au Nom de Tous les Miens de Martin Gray, Tanguy de Michel Del Castillo. Le monde n’est plus tout à fait le même, il semble bien sombre tout à coup.
En troisième, on nous autorise à lire le Rêve de Zola, pour le reste il faut attendre le secondaire! Une sorte de carré blanc pour la lecture!
Les années du secondaire ou le droit de lire sans carré blanc ou presque!
Les lectures faites en classe sont de plus en plus nombreuses: Zola, Germinal.
Le diable au corps, le bal du Comte d’Orgel de Raymond Radiguet.
Les poètes: Prévert,Eluard, Aragon, Rimbaud…
Stendhal: Une prof de français du secondaire organise un ciné club. On nous montre Le Rouge et le Noir et La Chartreuse de Parme.
Les livres qu’on lit et les films que l’on voit, c’est la même histoire! Tout se tient, Gérard Philippe se retrouve dans les mots que je lis, j’entends sa voix! Et celle de Danielle Darrieux,c’est tellement mieux!

On nous montre aussi Hiroshima mon amour d’Alain Resnais, c’est trop tôt, je n’y comprends rien, il faut attendre les années Fac et ma découverte de Duras.
Nous lisons Giono et ma fibre provençale frémit, j’adore son écriture; mon frère ainé, deux années de suite, m’offre une pléiade de Giono à Noël. Je m’étais promis de lire un de ses romans chaque année, je n’y suis pas arrivée.
En première, l’année du bac français, la découverte magistrale de Camus, je suis enthousiaste, lis ses pièces, ses romans, touchée par sa soif d’absolu.
En terminale, année philo, je fais un exposé sur Simone Weil, la Pesanteur et la Grace, je comprends pas tout mais c’est une lecture importante.
Les années fac de lettres ou l’éloignement de la bibliothèque parentale
Je me passionne pour Marguerite Duras dans un cours de littérature et psychanalyse donnée par Marcelle Marini, et je lis presque tout, nous étudions Lol V. Stein. L’amant n’est pas encore sorti et n’a pas reçu le Goncourt. Toujours dans ce cours, nous lisons Michel Leiris: L’âge d’homme et Les Mots de Jean Paul Sartre. Sartre est encore vivant. Il va mourir à l’heure d’un cours le matin. Je suis frappée par ce qui semble la sincérité absolue de Leiris, dire tout de soi, ne rien cacher, est-ce possible quand on écrit?
Littérature africaine et paysanne avec Denise Brahimi: Toujours Giono, Ramuz (je pioche encore dans la bibliothèque familiale): La grande peur dans la montagne, Derborence. Poétique, mais plus âpre que Giono, plus protestant peut-être. Je découvre L’Aventure ambiguë de Cheikh Hamidou Kane, je trouve ce livre magnifique: Le grand écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane raconte ici l’aventure spirituelle d’un jeune garçon, Samba Diallo, passé de l’école traditionnelle africaine à celle de l’Occident. Beau livre poétique.

Un cours sur Rimbaud par Julia Kristeva, mais c’est un cours en amphithéâtre, je suis un peu perdue. A cette période parallèlement aux cours je lis beaucoup de poésie, Rimbaud justement, Eluard, Aragon et son magnifique roman d’amour: Aurélien, Tristan Tzara…
A suivre!!
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