La Liberté porte une chemise rouge sang ***- Gaby Halberstam

Publié par Baba Yaga le


Bayard Jeunesse, Broché, traduit de l’anglais, Septembre 2010

Editeur:

Au nom de Maswe, son ami noir qui est mort torturé, Victoria s’engage dans la résistance contre l’Apartheid. Afrique du Sud, 1975. Victoria, quinze ans, fille de notables, est une adolescente pas très jolie et mal dans sa peau, qui fréquente un collège réservé aux Blancs. Elle est souvent victime des moqueries de ses camarades de classe. Contrairement à eux, Victoria est révoltée par le traitement infligé à l’encontre des Noirs, d’autant plus qu’elle éprouve de nouveaux sentiments à l’égard de Maswe, son ami d’enfance, dix-neuf ans, qui est le fils de Séraphina, la nounou noire de sa famille. Mais celui-ci disparaît. Recherché par le redoutable sergent Kloete, Maswe demande de
l’aide à Victoria. Elle le cache, veille sur lui et apprend qu’il appartient à un mouvement d’émancipation des Noirs. Et lorsqu’il doit transmettre un message à une certaine Godiva dans le quartier noir, trop affaibli pour y aller, c’est Victoria qui s’y rend à sa place. Maswe, enfin guéri, disparaît de nouveau. Un jour, alors que Victoria accompagne son père, médecin, à qui l’on a demandé de signer le certificat de décès d’un homme soi-disant mort d’une grève de la faim, celle-ci découvre qu’il s’agit de son ami d’enfance. Et qu’il a été torturé à mort. Horrifié, son père refuse de signer l’acte, et la famille de Victoria se réfugie en Angleterre. Deux ans plus tard, la jeune fille revient seule en Afrique du Sud, décidée à poursuivre le combat de Maswe. Elle retrouve Godiva qui projette de détruire le poste de police où des prisonniers sont torturés. En souvenir de Maswe, Victoria lance la grenade qu’elle a entre les mains. La jeune fille sera jugée coupable, mais elle aura œuvré pour l’égalité des Hommes.

Avis:

Voilà un très beau roman pour la jeunesse qui permet une prise de conscience de ce qu’était l’apartheid en Afrique du sud, dans un temps pas si lointain: Le roman commence en janvier 1975, on suit une jeune fille de quinze ans dans son lycée, auprès de ses camarades, puis dans sa famille, son père est médecin, c’est une famille aisée, avec une domestique noire, Séraphina, sa nounou très chérie; Ils vivent dans le quartier riche des blancs.
Lorsque Victoria accompagne pour la première fois sa mère pour distribuer la soupe dans le quartier pauvre des noirs, la réalité de ce monde qui lui était étranger lui saute à la figure. Puis elle accueille et protège le fils de sa nounou pour qui elle éprouve un grand amour secret. C’est l’époque où les noirs sont brutalisés, battus à mort, lorsqu’ils se révoltent contre cet état policier abjecte. 
Roman poignant .

Si vous avez aimé, vous aimerez surement: pour adolescents, l’excellent roman de Sheila Gordon: « En attendant la pluie » en folio junior et pour les adultes « Une saison blanche et sèche » d’André Brink, le magnifique « Pleure ô mon pays bien aimé » d’Alan Paton (1948) et plus récemment les livres de Coetzee: « Disgrâce », « Mickael K, sa vie, son temps »


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