La couleur des sentiments**** – Kathryn Stockett

Publié par Baba Yaga le


Ed. Jacqueline Chambon, Broché, Septembre 2010, Traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Pierre Girard

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Chez les Blancs de Jackson, Mississippi, ce sont les Noires qui font le ménage, la cuisine, et qui s’occupent des enfants. On est en 1962, les lois raciales font autorité. En quarante ans de service, Aibileen a appris à tenir sa langue. L’insolente Minny, sa meilleure amie, vient tout juste de se faire renvoyer. Si les choses s’enveniment, elle devra chercher du travail dans une autre ville. Peut-être même s’exiler dans un autre Etat, comme Constantine, qu’on n’a plus revue ici depuis que, pour des raisons inavouables, les Phelan l’ont congédiée. Mais Skeeter, la fille des Phelan, n’est pas comme les autres. De retour à Jackson au terme de ses études, elle s’acharne à découvrir pourquoi Constantine, qui l’a élevée avec amour pendant vingt-deux ans, est partie sans même lui laisser un mot. Une jeune bourgeoise blanche et deux bonnes noires. Personne ne croirait à leur amitié ; moins encore la toléreraient. Pourtant, poussées par une sourde envie de changer les choses, malgré la peur, elles vont unir leurs destins, et en grand secret écrire une histoire bouleversante. Passionnant, drôle, émouvant, La Couleur des sentiments a conquis l’Amérique avec ses personnages inoubliables. Vendu à plus de deux millions d’exemplaires, ce premier roman, véritable phénomène culturel outre-Atlantique, est un pur bonheur de lecture.

Avis:

Voilà un très bon roman, facile à lire, intelligent, évitant les écueils du mélo, parfois drôle, souvent douloureux. Comme l’auteur le dit en fin de livre, la réalité de la vie des noirs et en particulier des bonnes employées chez les blancs devait être encore plus dur que ce qu’elle décrit là.
C’est un très bon livre. On peut le faire lire à des adolescents aussi bien qu’à un public adulte. Grand plaisir de lecture, l’intérêt est soutenu, des éléments cachés se dévoilant peu à peu. Plusieurs narratrices: les bonnes noires et une jeune femme blanche, élevée par une nourrice très aimée. A la « Autant en emporte le vent » comme il est dit. Mais ces nounous noires au grand sourire qu’on voit  dans ces films, quelle était réellement leur vie?
Le roman de part sa construction alternée avec plusieurs narrateurs permet de comprendre plusieurs points de vue. Il faut à ces femmes ces bonnes noires, exploitées et soumises un grand courage pour tenter de faire bouger les choses.
La jeune femme blanche se trouve partagée entre la fidélité à son milieu, elle est la fille d’un riche propriétaire terrien, et son désir de justice et de plus d’humanité envers ces noirs que l’on veut garder en état d’esclavage dans ces états du sud, dans les années 60, Martin Luther King défile, Kennedy se fait assassiner.
Beaucoup de finesse, personnages très vivants et touchants. Humour, tendresse, justesse de ton. Je conseille sans réserve.


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