Jacquou le croquant

Publié par Marie-Odile le


Jacquou le croquant
Eugène Le Roy
Le temps des cerises
07/11/2019

Avis:
Il m’arrive parfois de lire ou relire nos classiques. Je ne le fais pas autant que je le voudrais car le métier de libraire demande de lire plutôt les nouveautés!

Le temps des cerises a réédité récemment : « Jacquou le croquant » d’Eugène Le Roy (1899) que je n’avais jamais lu bien qu’en ayant très envie, émue que j’étais par le souvenir du feuilleton télévisée qu’il nous a été donné de voir enfants (1969).

J’ai retrouvé à cette lecture le plaisir que j’avais pu prendre aux livres de Georges Sand: « François le Champi », « La petite Fadette »… des livres sur la paysannerie, la vie des « gens de peu », les coutumes, les dictons, le beau parler d’autrefois.

« Jacquou le croquant » c’est avant tout la révolte de la misère contre l’injustice, l’intelligence contre la bêtise humaine.
Comme l’écrit Gérard Mordillat dans sa préface: « Le combat d’un homme devient alors le combat de tous, un combat universel; Et c’est la toute la grandeur de ce livre. »

Grand plaisir de lecture.

Editeur:
Pour les plus de cinquante ans, Jacquou le Croquant est d’abord une série télévisée réalisée en 1969 par Stellio Lorenzi, à l’époque où la télévision publique osait encore avoir de l’ambition. À l’origine, c’est un roman d’Eugène Le Roy publié d’abord en feuilleton dans laRevue de Paris du 15 mars au 15 mai 1899 puis édité par Calmann-Lévy en 1900. Située entre 1815 et 1830 dans le Périgord (Napoléon est à Sainte-Hélène), l’action de Jacquou a la force de la simplicité, de l’évidence des grands romans populaires.

Sur un coup de colère, Martissou, le père de Jacquou, tue Laborie, le régisseur du comte de Nansac, un homme détesté de tous pour sa morgue et sa violence…

Jacquou c’est une langue, ce fameux « parler croquant » cher à Claude Duneton, où les enfants sont des « drôles », où l’on coupe le pain « à taillons », où les châtaignes cuisent dans une « oule », etc. Mille mots montés de la terre et s’élevant dans le récit comme une ciel d’étoiles à la fois proches de nous et d’une singularité réjouissante.

Le cri de Jacquou est un cri de révolte contre l’injustice qui frappe les pauvres, les humbles et les affamés ; les croquants…

Le combat d’un homme devient alors le combat de tous, un combat universel ;
et c’est là toute la grandeur de ce livre.

Gérard Mordillat (extrait de la préface)


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