Belle et sombre**** – Rosa Montero

Publié par Baba Yaga le


Edition Métaillié, Avril 2011, Traduit de l’espagnol par Myriam Chirousse

Editeur:

Brusquement tirée de l’orphelinat, une fillette se retrouve dans un quartier populaire agité, au sein d’une famille de saltimbanques, sous la protection de sa grand-mère dona Barbara, une forte femme. Elle va désormais vivre en compagnie d’Amanda, sa tante soumise à un mari égoïste et tyrannique, de Chico, son cousin taciturne et observateur attentif de la vie du quartier, et surtout de la naine Airelai, incarnation de la magie et de l’imagination dans ce contexte difficile et marginal. Tous attendent le retour de Maximo, le père, admiré de tous, symbole de libération. L’enfant échappe à la cruauté et à la dureté du réel en posant sur lui un regard neuf nourri de fantaisie et de rêve, et en se construisant un monde imaginaire, où tout prend des couleurs et des dimensions hors du commun. Rosa Montero est non seulement une narratrice qui construit des intrigues solides, mais elle sait aussi les situer dans un monde insolite et foisonnant qui lui appartient en propre. Elle nous parle ici de ce que nous avons en nous sans avoir eu à le conquérir : la sagesse de l’enfance, ce temps de solitude qui est le ferment nécessaire de la liberté.

Avis:

Une fillette observe les personnages hauts en couleur qui l’entourent et nous conte son apprentissage de la vie dans sa noirceur et sa magie. Une écriture flamboyante. « Ce que je vais raconter, j’en ai été témoin: la trahison de la naine, l’assassinat de Segundo, la venue de l’Etoile »

Le lecteur qui découvre cette première phrase se trouve d’emblé embarqué dans une écriture où violence et mystère se côtoient. Relire ces paroles énigmatiques une fois le roman achevé est un pur bonheur! C’était donc ça! Comme ces mots pèsent lourd et prennent tout leur sens! La narratrice est une petite fille. Elle commence son histoire lorsque sa famille l’accueille après des années passées à l’orphelinat: une grand-mère excentrique à la forte personnalité, un oncle (Segundo) violent qui bat sa femme et son fils, tous deux pâles et soumis, et la naine, qui répond au doux nom d’Airelai, personnage magnifique, une amoureuse, une courageuse, une héroïne » comme les héros que nous sommes de la narration de nos vies. « La fillette vit dans l’attente du retour de son père. Elle est forte, décidée, suit la naine dans des opérations de sorcellerie périlleuse, part à l’aventure dans son quartier mal famé. Secrets et légendes, entretenues par Airelai, enveloppent cette famille. Secrets de famille se trouveront peu à peu élucidés pour nous mener vers un bouquet final grandiose et déchirant!


0 commentaire

Laisser un commentaire

Avatar placeholder

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *